D’entrée de jeu, le titre de l’exposition « États de superposition » nous ouvre le chemin.

Manière d’être, sujette aux variations du mouvement, du temps. Passage d’un état stable vers un état de déséquilibre, la superposition vacille. Projeté dans une vision macro, notre regard recherche la toute première image capturée. Puis le multiple fait apparaitre l’oeuvre. Des compositions achevées, picturales, singulières et hypnotiques.

Proche de la nature, du végétal, du floral, la photographie de Michaël Arnaud nous plonge dans l’espace du vivant et de ses différentes couches. Vivement colorés sont ces parterres de fleurs, ces vues depuis la cime des arbres, créant la connexion entre le ciel et la terre. Plus sombres sont ces portraits ou le passage des saisons, qui nous conduisent vers la profondeur de notre âme.

L’écriture artistique de Michaël Arnaud prend naissance sur les sentiers qu’il emprunte au gré de ses marches, là où l’espace l’emmène, là où le temps le sème. Chaque lieu visité est une rencontre. Paysages, sujets, objets, à la manière de Braque, tournant tout autour, les explorant, il les saisit sous tous les angles pour en récolter la matière en devenir.

Il assemble son image par strates, chacune des couches se superposent. Mélange, transparences, disparitions puis apparitions… l’oeuvre se compose dans ses moindres détails, l’essence même de sa photographie prend corps. Reste l’espoir de transmettre à celui, celle qui regarde, le souvenir, les émotions, les pensées et toutes ces sensations ressenties lors de ses passages dans l’ici et au-delà.

Texte rédigé par Caroline Capelle

« Il s’est crée un paysage à son propre usage, réunissant tous ces thèmes de prédilection le jardin, les fleurs, le désordre végétal, les arbres, l’eau et le ciel, le fluide et l’aérien, le frissonnement des choses qui passent sous la caresse d’une lumière perpétuellement changeante ». Citation : Les Nymphéas de Claude Monet